Ethique stoïcienne

L’éthique du stoïcisme

Le stoïcisme est une école philosophique fondée à Athènes par Zénon de Citium vers l’an 300 avant Jésus-Christ. Cette école va s’appeler l’Ecole du Portique car son fondateur enseigne sous un portique. Je vais m’intéresser plus particulièrement ici à l’éthique du stoïcisme.

Marc Aurèle : L’empereur philosophe

« Pour moi, je fais ce qui est mon devoir. Les autres choses ne me tracassent point, car ce sont, ou des objets inanimés, ou des êtres dépourvus de raison, ou des gens égarés et ne sachant pas leur chemin » Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, XXII

« Passe à travers la vie sans violence, l’âme pleine de joie, même si tous les hommes poussent contre toi les clameurs qu’ils voudront, même si les fauves déchirent les morceaux de cette pâte que tu épaissis autour de toi » Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, LXVIII

Ethique du stoïcisme pour Sénèque :

Sénèque, un philosophe romain (4 av. J.-C.-65 apr.) originaire de Cordoue en Espagne, est une figure emblématique du stoïcisme romain. Cette doctrine philosophique, qui a vu le jour au IVe siècle avant J.-C. en Grèce, a été importée à Rome, notamment grâce à Cicéron. Sénèque était un politicien habile et un penseur renommé qui s’est créé une réputation et une renommée. Il est devenu le précepteur, puis l’éminence grise de l’empereur sanguinaire Néron, ce qui a fait de lui un homme riche et puissant. Cependant, sa richesse considérable a jeté un discrédit sur ses théories philosophiques, en particulier sur ses idées concernant l’argent, la pauvreté et les honneurs.

Bien que Sénèque ne traite jamais directement de questions économiques, il développe une philosophie morale dont l’un des piliers majeurs est la relation à l’argent et à la matérialité. Le stoïcisme propose de considérer la richesse avec indifférence. Selon cette doctrine, il est essentiel d’être indifférent à l’argent car la fortune et la pauvreté sont soumises au hasard.

« le souverain bien, c’est une âme qui méprise les événements extérieurs et se réjouit par la vertu », Sénèque, La Vie heureuse

« les flots de l’adversité ne transforment point une âme courageuse, elle demeure la même et donne aux événements sa propre teinte ; car elle est plus forte que les accidents extérieurs », Sénèque, De la Providence

« Cette liberté consiste à ne craindre ni les hommes ni les dieux ; à fuir toute action honteuse, et tout excès ; à jouir d’un pouvoir illimité sur soi-même. C’est un avantage inappréciable d’être maître de soi. », Sénèque, Lettres à Lucilius, LXXV

Epictète :

Épictète (v. 50-125), ancien esclave, est devenu l’une des principales figures du stoïcisme. Après avoir été banni par Domitien, il a trouvé refuge à Nicopolis, où il a enseigné. Connu pour son intransigeance morale et son style d’enseignement unique, Épictète a encouragé une philosophie pratique qui visait à retrouver une harmonie avec la nature. Ses notes de cours, rassemblées dans les « Entretiens » et le « Manuel », ont été prises par l’un de ses disciples et ont contribué à la diffusion de sa pensée. Épictète a établi une distinction fondamentale dans l’éthique du stoïcisme entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, un concept qui a eu une grande influence sur le stoïcisme. Il a également souligné l’importance de la liberté véritable pour atteindre le bonheur et l’adéquation avec le monde.

Epictète, Manuel, I :

1.— Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d’autres non. De nous, dépendent la pensée, l’impulsion, le désir, l’aversion, bref, tout ce en quoi c’est nous qui agissons ; ne dépendent pas de nous le corps, l’argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n’est pas nous qui agissons.

2.— Ce qui dépend de nous est libre naturellement, ne connaît ni obstacles ni entraves ; ce qui n’en dépend pas est faible, esclave, exposé aux obstacles et nous est étranger.

3.— Donc, rappelle-toi que si tu tiens pour libre ce qui est naturellement esclave et pour un bien propre ce qui t’est étranger, tu vivras contrarié, chagriné, tourmenté ; tu en voudras aux hommes comme aux dieux ; mais si tu ne juges tien que ce qui l’est vraiment — et tout le reste étranger —, jamais personne ne saura te contraindre ni te barrer la route ; tu ne t’en prendras à personne, n’accuseras personne, ne feras jamais rien contre ton gré, personne ne pourra te faire de mal et tu n’auras pas d’ennemi puisqu’on ne t’obligera jamais à rien qui pour toi soit mauvais.

5.— Donc, dès qu’une image viendra te troubler l’esprit, pense à te dire : « Tu n’es qu’image, et non la réalité dont tu as l’apparence. » Puis, examine-la et soumets-la à l’épreuve des lois qui règlent ta vie : avant tout, vois si cette réalité dépend de nous ou n’en dépend pas ; et si elle ne dépend pas de nous, sois prêt à dire : « Cela ne me regarde pas. »

III

Pour tout objet qui t’attire, te sert ou te plaît, représente-toi bien ce qu’il est, en commençant par les choses les plus petites. Si tu aimes un pot de terre, dis-toi : « J’aime un pot de terre. » S’il se casse, tu n’en feras pas une maladie. En serrant dans tes bras ton enfant ou ta femme, dis-toi : « J’embrasse un être humain. » S’ils viennent à mourir, tu n’en seras pas autrement bouleversé.

V

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses […] Le jugement que nous portons sur la mort en la déclarant redoutable, c’est cela qui est redoutable. Lorsque donc nous sommes traversés, troublés, chagrinés, ne nous en prenons jamais à un autre, mais à nous-même, c’est-à-dire à nos jugements propres.

VIII

N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux.

Pour en savoir davantage sur le stoïcisme et l’éthique du stoïcisme, vous pouvez consulter cet article : Qu’est-ce que le stoïcisme ? ou consulter ma chaîne youtube en cliquant ici.

le stoïcisme

Qu’est-ce que le stoïcisme ?

Le stoïcisme est une école philosophique fondée à Athènes par Zénon de Citium vers l’an 300 avant Jésus-Christ. Cette école va s’appeler l’Ecole du Portique car son fondateur enseigne sous un portique c’est-à-dire une sorte de voûte. Cette philosophie va se répandre petit à petit pour devenir très populaire à Rome à partir du 1er siècle après Jésus-Christ.

Le stoïcisme

Le stoïcisme est alors une philosophie qui concerne toutes les couches sociales puisque l’on compte des empereurs stoïciens comme Marc Aurèle, mais également un esclave stoïcien bien connu: Epictète. La philosophie stoïcienne développe des idées dans les domaines de la physique, de la logique et de la morale. Ils s’intéressent donc notamment à la manière de bien vivre. Leur but est d’atteindre la sagesse, et par voie de conséquence le bonheur. C’est à ce domaine de la morale stoïcienne que je vais m’intéresser plus particulièrement ici.

En quoi consiste la morale stoïcienne ?

Pour bien comprendre le stoïcisme, il faut d’abord avoir en tête que les stoïciens pensent qu’il n’y a pas de hasard ou de contingence, tout est nécessaire, tout est écrit à l’avance. Cela réduit donc très considérablement la liberté humaine, car les hommes sont, à leurs yeux, pris dans des enchaînements de causes-conséquences et ne peuvent être cause complète. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas faire surgir un événement ou une décision à partir de leur seule volonté. Pourquoi cela ? Car un être humain ne se détermine pas à partir de rien, même si nous faisons des choix, ces choix nous les faisons en nous basant sur nos expériences passées, nos connaissances, la situation présente etc… En d’autres termes, il y a dans nos histoires des choses qui causent au moins en partie nos décisions. Le stoïcien Chrysippe prend un exemple pour expliquer ce point. Supposons une pierre qui se trouve tout au fond de la mer, une pierre par définition peut être brisée, c’est une possibilité. Pourtant dans les circonstances présentes, on peut dire qu’il est impossible qu’elle soit brisée car l’eau amortit les chocs. De même, si nous disons qu’il est possible que la bataille n’ait pas lieu car il est possible que le général refuse de se battre, c’est parce que nous ignorons les circonstances dans lesquelles se trouve le général. En réalité, tout comme la pierre au fond de l’eau, dans ces circonstances, il n’est pas possible que le général décide autre chose que de commencer la bataille. Les êtres humains, pour les stoïciens, sont grandement influencés dans leurs actions par une multitude de facteurs qu’ils ne contrôlent pas, leur liberté est donc très limitée. Pourtant, il reste une part de liberté. Nous ne choisissons pas ce qui nous arrive ou ce que nous faisons, mais nous choisissons la manière dont nous vivons ce qui nous arrive et la manière dont nous faisons les choses.

Le stoïcisme prône la vertu comme perfection

La morale stoïcienne découle donc de cette idée que tout est nécessaire. Car si tout est nécessaire alors ce qui importe ça n’est donc plus le chemin que nous parcourons mais la manière dont nous le parcourons. Or, nous pouvons le parcourir en étant malheureux et soumis aux événements ou bien en cherchant constamment à bien faire ce qui dépend de nous, tout en acceptant ce qui ne peut être changé.

Pour le stoïcisme, la valeur d’une action ne vient pas de son résultat car ce résultat ne dépend pas seulement de nous, mais de l’attitude de celui qui agit. Si nous faisons quelque chose en visant le bien et en y mettant toutes nos forces, alors même si nous échouons, nous pouvons dire que nous avons bien agi. D’ailleurs, nous pourrons être satisfait d’avoir bien agi et cela peut nous permettre d’atteindre le bonheur.

Le bonheur ne vient pas de l’argent, du statut social ou du plaisir, mais de la vertu

Le bonheur vient-il de l’argent ou du statut social ?

Les stoïciens remarquent que si les richesses peuvent être utiles, elles ne garantissent pas pour autant le bonheur. Il est possible d’être très riche mais constamment anxieux à cause même de cet argent. Le statut social peut nous aider à être heureux, mais il peut aussi nous attirer des jalousies, de la convoitise. La santé semble un bien nécessaire au bonheur, et pourtant, elle n’est pas suffisante et des humains en très bonne santé sont malheureux, alors que d’autres en mauvaise santé sont heureux. Qu’en déduisent les stoïciens ? La seule chose qui nous rendra toujours heureux c’est la satisfaction que nous ressentons quand nous avons conscience d’avoir bien agi, d’avoir agi en visant le bien, avec une certaine perfection. Ce que les stoïciens nomment la vertu.

Stoïcisme : comment alors atteindre et rester dans l’excellence ?

Pour les stoïciens, nous ne pouvons agir parfaitement en visant le bien qu’en n’étant pas constamment soumis aux événements plus ou moins difficiles ou aux actions des autres. Le sage n’est plus sage quand il se met en colère parce qu’il a été insulté. En faisant, cela il risque d’agir mal et dans le même temps, il n’est plus libre car il se laisse déterminer par celui qui l’a insulté. De même, il n’est plus heureux car la colère et le ressentiment ne sont pas des sentiments agréables. On peut même penser qu’il s’en voudra de s’être laissé emporté.

Pour le stoïcisme, le sage est donc celui qui fortifie son esprit afin de devenir semblable à une citadelle imprenable, ou encore à un roc battu par la tempête, mais qui reste tout à fait immobile et calme. Le sage est impassible, il ne se laisse pas atteindre par ce qui arrive autour de lui et continue à agir en visant le bien.

Mais comment atteindre ce calme ? Epictète dit ainsi « ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses ». Il veut dire par là que ce ne sont pas tellement les événements ou ce qui nous arrive qui nous mettent en colère ou nous rendent triste, mais la manière dont nous percevons ces événements.

Il faut contrôler ses représentations pour le stoïcisme.

Il faut donc travailler sur les représentations que nous avons des choses jusqu’à ce qu’elles ne provoquent plus en nous de réactions émotionnelles excessives. Une des manières de procéder pour les stoïciens consiste à définir clairement la chose qui provoque en nous colère, peur, etc… Si nous réagissons excessivement, si nous sommes inquiets c’est parce que nous ne connaissons pas réellement cette chose qui nous fait peur et nous laissons abuser par les apparences. Cela nous semble dangereux donc nous avons peur. Ainsi, pour les stoïcien, celui qui ne réfléchit pas et entend l’orage, va dire « ce son est effrayant », et il en déduira rapidement et sans réfléchir « ce son est signe de danger ». Or, au contraire, le sage stoïcien ne se laisse pas contrôler par sa première représentation. Il a cherché à comprendre la nature des choses et donc il sait que le tonnerre est simplement un frottement de deux nuages. Il sait également dans quelles situations l’orage peut être dangereux et quand il n’a rien à craindre. Il évitera simplement de se tenir sous un arbre isolé pendant l’orage.

De même, pour le stoïcisme, la mort n’est pas à craindre, il s’agit simplement d’un désassemblage d’éléments. L’homme est un composé de chair, de souffle et d’une faculté de jugement. La mort n’est ni un bien, ni un mal, elle fait partie du cycle de la vie. Marc Aurèle conseille donc pour ne pas avoir peur de la mort de revenir à sa définition la plus stricte. La mort est une transformation, un phénomène strictement naturel qui n’est pas mauvaise et est même nécessaire pour que de nouveaux assemblages de parties puissent se faire. Pour lui, la peur de la mort naît parce que l’on imagine une disparition totale de notre être, mais ça n’est pas ce qui se produit, la mort n’est qu’un réassemblage d’éléments dans un ordre différent.

Distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas.

Une autre manière de rester calme et donc libre et heureux pour le stoïcisme, consiste à bien faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Pourquoi est-ce important ? Parce que si nous pensons avoir le contrôle sur ce qui, en réalité, ne dépend pas de nous alors nous allons nécessairement échouer et donc nous sentir impuissants et malheureux. Par exemple, celui qui veut absolument que l’on dise du bien de lui sera malheureux car ce que les autres disent ne dépend pas de lui. De même, celui qui voudrait ne pas vieillir, échouera nécessairement, car ici encore cela ne dépend pas de lui. Pour les stoïciens, il faut donc focaliser nos actions sur ce qui dépend de nous. Alors seulement, nos actions pourront avoir des résultats positifs et nous pourrons être satisfaits de ce que nous avons accompli. Parmi ces choses qui dépendent de nous, il y a évidemment nos pensées et nos représentations. C’est en maîtrisant nos pensées que nous pouvons rester impassible et donc rester libre et heureux.

Pour davantage de contenu sur le bonheur, vous pouvez consulter cette page.

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Citation d'Epictète

Citation d’Epictète

Citation d'Epictète

Epictète est un stoïcien et en bon stoïcien, il développe une philosophie qui a pour but de nous aider à être indépendant des circonstances et événements qui ont lieu dans notre vie. Selon lui, ce qui nous affecte et peut nous faire perdre le contrôle, ce ne sont pas réellement les événements tragiques de notre vie mais la manière dont nous jugeons ces événements. Si nous disons « c’est une catastrophe, je ne m’en remettrai jamais », ça n’est pas du tout la même chose que si nous considérons que « cet événement est dans le cours des choses et j’irai mieux bientôt ». Ainsi, pour Epictète, notre bonheur ne dépend pas de ce qui nous arrive mais de ce que nous pensons sur ce qui nous arrive.

Texte d’Epictète :

I. 1. Il y a des choses qui dépendent de nous ; il y en a d’autres qui n’en dépendent pas. Ce qui dépend de nous, ce sont nos jugements, nos tendances, nos désirs, nos aversions : en un mot, toutes les œuvres qui nous appartiennent. Ce qui ne dépend pas de nous, c’est notre corps, c’est la richesse, la célébrité, le pouvoir ; en un mot, toutes les œuvres qui ne nous appartiennent pas. 2. Les choses qui dépendent de nous sont par nature libres, sans empêchement, sans entraves ; celles qui n’en dépendent pas, inconsistantes, serviles, capables d’être empêchées, étrangères. 3. Souviens-toi donc que si tu crois libre ce qui par nature est servile, et propre à toi ce qui t’est étranger, tu seras entravé, affligé, troublé, et tu t’en prendras aux Dieux et aux hommes. Mais, si tu crois tien cela seul qui est tien et étranger ce qui t’est en effet étranger, nul ne pourra jamais te contraindre, nul ne t’entravera ; tu ne t’en prendras à personne, tu n’accuseras personne, tu ne feras rien malgré toi ; nul ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi, car tu ne souffriras rien de nuisible. […]

II. 1. Souviens-toi que le vœu du désir est d’obtenir ce dont il a désir, que le vœu de l’aversion est de ne pas tomber sur l’objet de son aversion. Or, celui qui n’obtient pas ce qu’il désire est infortuné, et celui qui tombe sur l’objet qu’il a en aversion est malheureux. Si donc tu n’as en aversion, dans ce qui dépend de toi, que de ce qui est contraire à la nature, tu ne tomberas sur aucun objet d’aversion. Mais si tu as de l’aversion pour la maladie, la mort ou la pauvreté, tu seras malheureux. 2. Retire donc ton aversion de tout ce qui ne dépend point de nous, et reporte-la, dans ce qui dépend de nous, sur tout ce qui est contraire à la nature. Quant au désir, supprime-le absolument pour l’instant. Car si tu désires quelqu’une des choses qui ne dépendent pas de nous, nécessairement tu seras malheureux. Et quant aux choses qui dépendent de nous et qu’il est beau de désirer, il n’en est aucune qui soit encore à ta portée. […]

V. Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses. Ainsi, la mort n’est rien de redoutable, puisque, même à Socrate, elle n’a point paru telle. Mais le jugement que nous portons sur la mort en la déclarant redoutable, c’est là ce qui est redoutable. Lorsque donc nous sommes traversés, troublés, chagrinés, ne nous en prenons jamais à un autre, mais à nous-mêmes, c’est-à-dire à nos jugements propres. […]

VIII. Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. […]

Extraits du Manuel d’Epictète (IIème siècle ap. JC)