Comment faire un plan dialectique en philosophie

Comment réussir son plan dialectique ?

Pour réussir son plan de dissertation en philosophie, il faut commencer par bien énoncer le problème du sujet dans l’introduction. Je vous renvoie sur ce point à cet article sur la problématique dans l’introduction. En effet, en montrant le problème du sujet, c’est-à-dire qu’il y a au moins deux réponses qui s’opposent sur ce sujet, vous avez déjà la première et la deuxième partie de votre plan. Par exemple, sur le sujet « le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », vous pouvez d’abord défendre dans une première partie qu’effectivement le bonheur semble difficilement accessible. Puis dans une seconde partie, vous développerez une argumentation qui défendra au contraire que le bonheur est bien un idéal accessible. Vous commencerez alors un plan de dissertation que l’on nomme plan dialectique.

Un plan dialectique et non thématique

Le principe du plan dialectique est que votre devoir doit être organisé comme un débat ou un dialogue. Votre plan va alors prendre la forme suivante : thèse/antithèse/thèse. Il est aujourd’hui déconseillé de faire une synthèse en troisième partie, car cela entraîne très souvent des troisièmes parties peu intéressantes où l’étudiant finit sur un « peut-être que oui, peut-être que non ». Or, le but de la dissertation est tout de même d’arriver à une réponse argumentée relativement solide.

Par ailleurs, il faut vous assurer que chacune de vos parties réponde au sujet directement et éviter le plan thématique qui justement risque de ne pas répondre au sujet. Le pire consiste à découper le sujet selon les différentes notions du sujet et à les traiter séparément dans les parties. Par exemple, sur le sujet « un homme libre est-il nécessairement heureux ? », si vous faites : Première partie le bonheur, deuxième partie la liberté, troisième partie le bonheur et la liberté, alors vos deux premières parties sont hors sujet (ne répondent pas au sujet). Il est même possible que votre troisième partie soit également hors sujet si vous ne répondez pas clairement au sujet.

Comment réussir sa troisième partie ? (Niveau débutant)

Dans un premier temps, si vous débutez en philosophie, l’objectif est d’abord de faire une troisième partie sans trop vous répéter. Il y a alors deux stratégies pour bien finir son plan dialectique :

– soit vous n’avez pas d’avis particulier sur le sujet et ne voulez pas défendre une thèse en particulier, alors vous allez simplement vous demandez pour quelle réponse au sujet vous avez le plus d’arguments. Par exemple, si vous avez d’avantage d’arguments pour défendre que le bonheur est inaccessible alors vous ferez un plan en Non/oui/Non. Vous veillerez évidemment à ce que les arguments les plus forts soient dans la troisième partie car ce sont ceux qui ont résisté aux objections de la deuxième partie.

– soit vous voulez défendre une réponse en particulier, alors vous allez organiser votre plan de manière à finir en troisième partie par la réponse que vous voulez défendre. Ceci car dans un discours ou une argumentation, les éléments qui arrivent en dernier sont souvent les plus forts et ceux qui vont rester en mémoire. Dans ce cas, si vous voulez finir par la thèse selon laquelle le bonheur est bien un idéal accessible, alors vous allez faire un plan en Oui/Non/Oui.

Réussir sa troisième partie dans un plan dialectique (Niveau Confirmé)

Il y a plusieurs façons de faire une bonne troisième partie dans un plan dialectique. Le mieux est de faire en sorte que la troisième partie apporte réellement quelque chose et fasse progresser l’argumentation.

Une façon de faire encore facile consiste à s’appuyer sur un élément annexe du sujet comme l’adverbe. Par exemple, si le sujet est : « un homme libre est-il nécessairement heureux ? » alors vous pouvez vous appuyer sur le « nécessairement » pour montrer qu’un homme libre peut souvent être heureux mais pas nécessairement.

Néanmoins les deux formes de troisième partie les plus habiles sont les suivantes :

– Faire une troisième partie en s’appuyant sur une distinction conceptuelle. Qu’est-ce que c’est ? Vous savez, si vous avez lu l’article sur les définitions dans le développement de la dissertation, que dans votre dissertation, vous devez gagner en précision dans la définition des termes du sujet. Cela suppose de distinguer de plus en plus le terme du sujet des autres termes qui semblent d’abord proches mais n’ont cependant pas exactement le même sens. Par exemple, si vous avez le terme bonheur dans le sujet, les termes proches sont plaisir et joie. Ainsi, si le sujet est « le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », vous pourriez faire une troisième partie qui défende que le bonheur entendu comme état de satisfaction durable et global est sans doute inaccessible, mais que ça n’est peut-être pas le cas de la joie entendue comme état de satisfaction plus éphémère et plus intense ressenti lorsque l’on réussit quelque chose qui a demandé des efforts.

– Faire une troisième partie en « dépassant » le sujet. Il n’est pas rare d’entendre que la troisième partie doit opérer un dépassement du sujet. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie, par exemple, que l’on va montrer qu’il y a peut-être une manière plus intéressante de poser le problème. Le risque néanmoins ici est de changer complètement le sujet et de faire un hors sujet. Faire une troisième partie de ce type demande donc une très bonne compréhension du sujet.

Comment faire pour éviter un hors sujet ?

D’abord, il faut être conscient que cette forme de troisième partie ne sera pas toujours possible ou ne conviendra pas toujours à la direction qu’a prise votre argumentation. Ne cherchez donc pas à faire ainsi à toute force. Souvent, une bonne manière de dépasser le sujet consiste à reposer le sujet non pas en terme de possibilité mais en terme de légitimité ou de valeur. Par exemple, si le sujet est « Peut-on échapper au temps ? », après avoir fait les deux premières parties en traitant de la possibilité ou non d’échapper au temps, vous pouvez en troisième partie, vous demandez si la question ne serait pas plutôt de savoir s’il est souhaitable de vouloir échapper au temps. Alors votre troisième partie défendra par exemple que même s’il était possible d’échapper au temps ce n’est peut-être pas souhaitable.  

Bien argumenter est absolument essentiel en philosophie

Comment bien argumenter en philosophie ?

Bien argumenter est absolument essentiel pour réussir une dissertation de philosophie. C’est la troisième capacité qu’il faut développer, les deux premières étant la capacité de problématiser et de définir. Je vais ici vous présenter les principaux types d’arguments et les distinguer de ce que l’on appelle un exemple. Bien argumenter en philosophie, cela signifie développer un raisonnement (ensemble organisé d’arguments) dans le but de convaincre son interlocuteur de la validité de sa thèse. On peut pour ce faire utiliser différents types d’arguments. Vous pouvez également voir l’explication en VIDEO ici.

Argumenter en utilisant l’argument définition

D’abord, on peut utiliser l’argument que j’appelle l’argument définition. Il s’agit de partir d’une définition pour en déduire logiquement une thèse ou réponse au sujet. C’est un type d’argument que vous pouvez commencer à utiliser lors de la formulation de la problématique. J’explique cela dans cet article. Vous allez ainsi répondre au sujet en utilisant la définition ou un aspect de la définition d’un des termes du sujet. Par exemple, si vous avez le sujet « un homme libre est-il nécessairement heureux ? », vous pouvez partir de la définition de liberté comme libre arbitre et en déduire qu’un individu qui a le choix peut sans doute être plus heureux qu’un individu qui n’a pas le choix car il sera alors libre de choisir de faire plutôt ce qui, selon lui, le rendra heureux.

L’argument de fait ou d’expérience

Vous pouvez ensuite utiliser l’argument dit de fait ou d’expérience, cela consiste à justifier une thèse en vous appuyant sur une observation factuelle générale. Par exemple, dans le sujet le « le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », il est possible de défendre que le bonheur ne semble pas inaccessible puisque dans les faits on observe que bien des gens sont heureux. Pour autant, ce type d’argument est à privilégier en début de réflexion car il ne s’agit pas d’un argument très élaboré et il sera facile de lui trouver des limites. En effet, même si de nombreuses personnes se disent heureuses, on pourra par exemple se demander ce qu’elles entendent par heureuse et s’il s’agit réellement du bonheur.

Argumenter en utilisant l’argument logique

C’est un des types d’argument les plus classiques, il consiste notamment à enchainer des propositions de manière la plus logique possible. Par exemple, si l’on prend à nouveau le sujet : « un homme libre est-il nécessairement heureux ? », il est possible de dire que d’une part un homme libre aura la capacité de faire des choix (libre arbitre), mais que dans le même temps il est un être aux facultés de compréhension et de réflexion limitées, donc même en étant libre il pourra faire les mauvais choix et être finalement malheureux. Vous voyez qu’il s’agit de tirer une conclusion des propositions précédentes.

L’argument d’autorité

Un argument d’autorité consiste à s’appuyer sur l’expertise reconnue d’une personne dans un domaine pour défendre un propos. Il est possible d’utiliser ce type d’argument en philosophie à condition de développer les arguments de l’expert. En effet, il n’est pas suffisant de dire « cet expert dit cela donc c’est vrai ». Il faut donner ses arguments. Dans votre dissertation vous allez y recourir quand vous développez la pensée d’un auteur.

Bien distinguer l’argument et l’exemple

Une erreur courante que l’on fait en philosophie consiste à confondre argument et exemple. Un argument est toujours général, il va justifier une thèse de manière générale alors qu’un exemple est un cas particulier. Par exemple, si vous aviez un sujet tel que « Les révolutions sont-elles toujours un facteur de libertés ? », une mauvaise façon d’argumenter serait de dire « la révolution française a finalement apporté davantage de libertés aux français donc on peut dire que les révolutions sont facteurs de libertés ». Vous voyez ici que la déduction est invalide car ça n’est pas parce qu’une révolution singulière a apporté des libertés que l’on peut en déduire que les révolutions en général sont facteurs de libertés. Pour que la réponse au sujet soit véritablement justifiée il faut que l’argument soit également général. Par exemple, vous pourriez utiliser un argument définition et défendre que dans la mesure où les révolutions sont des ruptures souvent brutales avec l’ordre politique établi (définition), alors elle produise par nature de l’instabilité, du désordre, ce qui rend les conséquences d’une révolution très incertaine. Or, si les conséquences sont incertaines, il n’est pas possible d’affirmer que les révolutions sont toujours facteur de libertés.

Ceci étant dit, les exemples sont très utiles et pertinents quand ils viennent par exemple après un argument général pour l’illustrer. Mais cette question fera l’objet d’un autre article.  

définir en philosophie

L’importance de définir en philosophie (2)

J’ai d’abord traité de l’importance de définir en philosophie dans l’introduction de la dissertation. Mais il est également important de bien définir les termes dans le développement, notamment pour que votre argumentation progresse c’est-à-dire gagne en précision et en complexité en allant que vous progressez dans votre devoir. C’est un des critères qui fait une bonne copie.

D’une manière générale, il est important de définir les termes en philosophie car les notions dont vous allez traiter vont souvent avoir plusieurs sens possibles. En quel sens entendre liberté ou bonheur ? Cela n’est pas évident. Il va donc falloir définir précisément en quel sens vous prenez le terme à chaque moment de votre devoir afin de ne pas rester dans des généralités ou des opinions communes. Bien définir ce dont vous parlez va vous permettre de proposer une analyse du sujet et une argumentation précise.

Quand et comment définir les termes dans une dissertation de philosophie ?

Normalement vous avez déjà donné quelques définitions des termes du sujet dans l’introduction. Néanmoins, vous n’y avez sans doute pas encore donné tous les sens possibles et ça n’est pas souhaitable car cela risque d’alourdir beaucoup votre début de dissertation. Je vous renvoie à cet article qui montre que certaines notions peuvent avoir de nombreux sens. Alors comment bien définir dans le développement ? Il faut que cela fasse avancer votre argumentation.

Votre devoir doit progresser en partant des sens les plus communs ou que pourrait défendre facilement l’opinion commune. Par exemple, vous pouvez commencer un sujet sur la liberté en prenant liberté au sens où pourrait l’entendre l’opinion commune c’est-à-dire comme une capacité de faire absolument tout ce que l’on veut (liberté absolue). Évidemment il faut toujours que ces définitions soient intégrées dans votre argumentation et vous permettent de répondre au sujet. Ici encore il n’est pas utile de définir les termes si c’est pour finalement ne rien en faire. Les définitions doivent être au service de l’argumentation.

Exemple avec le sujet : « Être libre, est-ce faire ce que je désire ? »

Si vous traitez le sujet « Etre libre, est-ce faire ce que je désire ? » alors une première réponse assez commune pourra consister à dire qu’effectivement être libre c’est faire ce que l’on désire puisque l’on exerce alors sa capacité de faire tout ce que l’on désire (liberté absolue). Néanmoins, il ne faudra pas en rester à cette définition un peu simple de la liberté au risque que votre argumentation ne progresse pas et se répète. Vous pourriez ainsi dans une seconde partie envisager qu’être libre c’est être autonome c’est-à-dire être capable de se donner ses propres règles et donc capable de ne pas toujours céder à ses désirs. Alors être libre ce ne serait pas toujours faire ce que je désire. Ainsi envisager des définitions différentes et de plus en plus élaborées des termes est une très bonne façon de progresser dans votre devoir.

Définir en philosophie c’est aussi faire des distinctions conceptuelles

Par ailleurs, il est très intéressant et valorisée de préciser les notions centrales du sujet en les distinguant de ce qu’elles ne sont pas tout à fait. C’est ce que l’on appelle des distinctions conceptuelles. Il s’agit au cours de votre devoir, de montrer que le terme central du sujet semble proche d’un autre mais qu’en réalité il est possible de les distinguer et que cela permet de répondre plus précisément au sujet. Par exemple sur un sujet tel que « Le bonheur est-il un idéal inaccessible ? », il peut être intéressant de distinguer le bonheur au sens d’état de satisfaction durable et global, de l’idée de joie qui semble proche mais a en réalité un sens bien différent. La joie peut par exemple être définie comme un sentiment de satisfaction intense et éphémère ressenti après avoir réussi quelque chose qui a demandé des efforts. Il pourra alors être possible de répondre au sujet que le bonheur au sens strict n’est peut-être pas accessible mais que la joie si. Vous voyez au passage que distinguer les termes et préciser leurs sens vous permettra parfois de faire une troisième partie intéressante.

Pour réussir son accroche en philosophie, il faut introduire le problème du sujet

Comment réussir son accroche en philosophie ?

L’objectif de l’accroche en philosophie est d’introduire non seulement le sujet, mais également le problème que pose le sujet. Une mauvaise façon de commencer une introduction est sans doute de commencer par une liste de définitions des termes du sujet. Pour voir comment faire une accroche en Vidéo c’est Ici.

Une autre erreur courante consiste à faire une accroche qui introduit la notion du sujet en général mais pas le problème de ce sujet en particulier. Par exemple, si vous avez un sujet tel que « Le bonheur dépend-il de nous ? », si vous faites une accroche qui parle simplement du bonheur ou qui définit le bonheur sans répondre au sujet précisément alors vous n’introduisez pas vraiment ce sujet mais la notion de bonheur. Je vais donc vous expliquer comment améliorer votre accroche en philosophie.

Deux manières de faire une accroche en philosophie :

– Utiliser une citation : Il est déconseillé d’utiliser des auteurs dans l’introduction car l’introduction est plutôt le moment où vous devez définir les termes et montrer le problème du sujet de manière générale. Néanmoins, il y a une exception à cette règle, vous pouvez utiliser un auteur en accroche en le citant puis en expliquant la citation afin de montrer comment elle pourrait répondre au sujet.

– Utiliser un exemple : Une autre bonne manière de faire une accroche en philosophie consiste à prendre un exemple et à montrer en quoi il permet de donner une première réponse au sujet. Cet exemple peut être un exemple de la vie quotidienne mais évidement des exemples plus recherchés seront valorisés. Vous pouvez par exemple prendre des exemples littéraires si le sujet porte sur la liberté, la morale, le bonheur… ou des exemples plus politiques sur les sujets portant sur l’Etat ou la justice et le droit. Des exemples plus scientifiques seront valorisés si le sujet porte sur la Vérité ou sur les sciences.

Utiliser une citation pour l’accroche de la dissertation

Cette façon de faire est la plus difficile car il est assez rare surtout quand le programme est très varié d’avoir exactement la citation qui va coller au sujet. Cela implique d’avoir appris des citations par cœur et le risque va être de vouloir absolument utiliser une des citations connues même si elle ne correspond pas exactement au sujet. Il est donc préférable de vraiment s’assurer que votre citation peut être une réponse au sujet et si tel n’est pas le cas, envisagez plutôt d’utiliser un exemple. Commencer son devoir par une citation hors sujet est plutôt contreproductif.

Exemple d’accroche avec une citation sur le sujet « Le bonheur dépend-il de nous ? » : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses ». Epictète,stoïcien né en 50 après J-C, défend ici que ce qui affecte les hommes et peut les rendre malheureux, ce ne sont finalement pas les événements eux-mêmes, mais la manière dont ils jugent ces événements. Ce faisant, il semble défendre que le bonheur est bien quelque chose qui dépend de nous. Mais peut-on réellement défendre que le bonheur est une pure question de perception ?

L’accroche permet ici de donner une première réponse au sujet et on introduit le problème en esquissant une objection pour finir.

Utiliser un exemple pour l’accroche de la dissertation

C’est une manière plus simple de procéder, car si vous n’avez pas d’exemple il est toujours possible d’en inventer un. Néanmoins, des exemples plus recherchés seront valorisés. L’essentiel est de prendre un exemple qui vous permet de donner une première réponse au sujet puis d’envisager une objection afin de montrer que le sujet va faire débat. En d’autres termes qu’il pose un problème qu’il vous faudra discuter pendant tout votre devoir.

Exemple d’accroche avec un exemple sur le sujet « La recherche du bonheur peut-elle être un devoir ? » : Dans la tragédie Le Cid de Corneille, le personnage principal Don Rodrigue est face à un dilemme : choisir entre son devoir de sauvegarder l’honneur de sa famille et le fait de poursuivre son bonheur. Il choisit finalement de faire son devoir en tuant le père de Chimène mais renonce alors à son bonheur. On voit alors dans cette histoire que rechercher le bonheur n’est pas un devoir et même qu’au contraire faire son devoir va être un obstacle à la recherche du bonheur. Pourtant, n’est-il pas possible de faire de la recherche du bonheur un devoir ?

Définitions en philosophie

L’importance des définitions en philosophie

J’insiste souvent sur le fait que pour réussir sa dissertation en philosophie, il est nécessaire de maîtriser trois opérations : définir, problématiser et argumenter. Nous allons ici parler de l’importance des définitions en philosophie et pourquoi il est très important de définir ce dont on parle.

Un sujet de philosophie va toujours contenir des notions complexes comme bonheur, liberté, art … Or, une des particularités de ces notions c’est qu’elles ne vont pas avoir une définition simple et limpide, mais vont admettre plusieurs définitions possibles. C’est souvent cette ambiguïté qui va vous permettre de faire progresser votre réflexion en allant que vous allez préciser le sens de la notion dont il est question. En effet, si vous vous contentez de parler de la liberté ou du bonheur dans votre copie sans préciser en quel sens vous entendez ces termes alors vos arguments vont être nécessairement trop vagues et généraux pour donner une réponse intéressante au sujet. Il faut donc préciser, entendez-vous par liberté la capacité de choisir entre une chose et son contraire ? Ou bien pensez-vous plutôt à la liberté que l’on a quand on acquière une certaine maîtrise de soi ? Ou faites-vous plutôt référence à la liberté comme autonomie (capacité de se donner ses propres règles) ?

Définir les termes dans l’introduction

Les définitions en philosophie sont essentielles d’abord au moment de l’introduction. Bien définir les termes et envisager les différents sens possibles va souvent vous permettre déjà d’envisager les différentes réponses possibles au sujet. Souvent la réponse que vous allez donner dépend du sens dans lequel vous prenez le terme. Exemple avec le sujet : « Un homme libre est-il nécessairement heureux ? » Ce sujet suppose de définir l’idée de liberté. Qu’est-ce qu’être libre ? En principe, vous avez vu dans votre cours qu’il y avait différentes façons d’envisager la liberté. Il faudra également définir l’idée de bonheur. Qu’est-ce qu’atteindre le bonheur ? Là encore plusieurs conceptions peuvent être envisagées.

Alors comment énoncer ces définitions dans l’introduction ?

Je vous déconseille de lister simplement les différentes définitions possibles au début de votre introduction. Cette façon de faire n’est pas très valorisée par le correcteur car, même si elle a le mérite de montrer que vous avez appris votre cours, elle ne présente pas un grand intérêt philosophique. En effet, si vous faites cela ces définitions ne servent à rien, vous vous contentez de les poser au début en guise de « décorations ». Il est beaucoup plus habile (et donc valorisé) d’utiliser les définitions des termes du sujet pour justifier vos thèses dans la problématique. Pour la formulation de la problématique je vous renvoie à cet article pour plus de précision.

Introduire les définitions pour justifier les thèses dans la problématique.

Si vous avez donc le sujet : « un homme libre est-il nécessairement heureux ? », alors vous pouvez d’abord définir la liberté comme liberté d’action. En ce sens, je suis libre, si je peux me mouvoir sans contraintes. Un homme libre en ce sens sera-t-il heureux ? Cela dépend du sens que vous donnez à heureux. Si vous définissez le bonheur comme une « absences de troubles » au sens d’Epicure, alors il n’est pas certain que le fait d’avoir la liberté d’action permette l’absence de troubles car on peut très bien être libre d’agir et pourtant souffrir physiquement ou être sujet à de l’inquiétude. En revanche, si vous définissez liberté comme une certaine maîtrise de soi ou d’autodiscipline qui permet de limiter ses désirs et d’apaiser son esprit (ici encore se référer à la thèse d’Epicure sur le bonheur) alors nul doute que cette forme de liberté permet d’atteindre le bonheur défini comme « absences de troubles ». Vous voyez donc ici que deux définitions différentes de liberté vont vous permettre de proposer des réponses différentes au sujet. Cela va donc vous permettre de formuler la problématique en introduction, c’est-à-dire de montrer que l’on peut défendre des thèses opposées sur ce sujet et c’est de cette problématique que va découler votre plan. C’est pourquoi définir les termes en introduction est très important pour réussir problématique et plan.

Autre possibilité d’utilisation des définitions dans l’introduction

Vous n’êtes pas néanmoins obligé d’avoir deux définitions différentes du terme pour problématiser. Il est également possible de partir d’une même définition mais d’en tirer des conséquences différentes pour le sujet. Par exemple, si vous définissez liberté comme la capacité de choisir rationnellement entre plusieurs choses, alors on pourrait défendre que, par conséquent, quelqu’un qui fait des choix réfléchis peut plus aisément atteindre le bonheur. Néanmoins, vous pourriez également insister davantage sur une autre conséquence possible de la capacité de faire des choix réfléchis. Même en réfléchissant, un être humain, par définition limité, ne peut pas être certain de ne pas se tromper, alors non seulement il n’atteindra pas nécessairement le bonheur mais sera peut-être, au contraire, sujet à de l’anxiété par peur de faire un mauvais choix. J’espère vous avoir fait comprendre l’importance des définitions en philosophie et pour finir voici deux exemples rédigés.

Exemples de problématique en suivant ces deux variantes :

Exemple 1 montrer un problème en variant les définitions : A première vue, nous pourrions penser qu’un homme libre est nécessairement heureux car en un sens être libre cela peut vouloir dire ne pas être contraint, être libre de ses mouvements. Alors si l’on admet que le bonheur consiste à satisfaire tous ses désirs, un homme libre sera nécessairement heureux car il aura la possibilité physique de satisfaire ses désirs. Mais être libre, est-ce vraiment être soumis à tous ses désirs ? Ne devrions nous pas dire au contraire qu’être libre c’est obéir à sa raison, être autonome et ainsi agir par devoir quand nous le devons. Alors être libre, cela pourrait vouloir dire agir parfois contre ses intérêts ou ses désirs et donc être malheureux.

Exemple 2 montrer un problème en envisageant des conséquences opposées : A première vue, il semble qu’un homme libre sera toujours heureux, car si être libre signifie être capable de faire des choix réfléchis alors cette capacité devrait lui permettre de faire les meilleurs choix pour lui et ainsi d’atteindre le bonheur. Mais, être capable de faire des choix réfléchis signifie-t-il que l’on ne pourra pas se tromper ? Nous pourrions défendre au contraire, que même en usant de notre raison nous risquons de nous tromper. Alors notre liberté peut devenir une source d’angoisse et non de bonheur car nous pouvons craindre de faire les mauvais choix.

Je traiterai de l’importance des définitions dans le développement dans un prochain article.

La notation est-elle arbitraire en philosophie ?

Philosophie : une notation arbitraire ?

L’idée que finalement en philosophie la notation serait variable et plutôt arbitraire est une idée très répandue. Il n’est pas rare que j’entende des élèves prétendre qu’en philo il est difficile de savoir ce qu’il faut faire pour avoir une bonne note et que finalement « cela dépend du prof ». On sous-entend alors par là qu’il n’y aurait pas de critères d’évaluations précis et que réussir son devoir serait plutôt une question de chance qu’une question de méthode. Cette notation arbitraire est alors prise comme excuse pour ne pas chercher à s’améliorer. Or, rien n’est plus faux. Il est tout à fait possible de déterminer ce qui va faire de votre copie une bonne copie et si vous comprenez bien les étapes essentielles à suivre votre devoir sera de qualité. Une autre erreur consiste à penser que pour être bon en philo, il faudrait être un peu génial, inspiré, voire consommateur de substances diverses. Là encore c’est une erreur, et si vous suivez cette voie le résultat risque de ne pas être à la hauteur de vos espérances.

Alors que faut-il faire précisément pour être sûr de réussir sa dissertation ?

Il faut s’appliquer et s’entrainer longuement à maîtriser trois compétences que tout philosophe doit savoir manier : définir, problématiser et argumenter.

Pour chacune de ces compétences, je vous renvoie aux articles qui en traitent plus spécifiquement. Il est absolument essentiel de maîtriser ces trois compétences et on sous-estime généralement à quel point les maîtriser est important pour réussir sa copie. On peut avoir l’impression qu’il faut faire des choses très compliquées ou avoir des références très érudites pour réussir (cela ne gâche rien certes). Or, en réalité, une copie vraiment solide est d’abord une copie qui a bien maîtrisé ces trois opérations de base, les autres éléments dont je vais parler ensuite ne sont finalement qu’anecdotiques si vous ne réussissez pas bien la base. C’est donc d’abord là dessus que doivent porter vos efforts et cela vous permettra de comprendre que l’idée d’une notation arbitraire en philosophie est infondée.

Ensuite seulement vous pourrez améliorer votre copie en faisant une accroche pertinente au début de votre introduction, en faisant un plan vraiment dialectique (thèse/antithèse/thèse), en utilisant des références bien développées et en utilisant des exemples pour illustrer votre propos. N’oubliez pas également de toujours bien rappeler à la fin de vos paragraphes en quoi ce que vous venez de dire répond au sujet. Trop souvent les élèves ont tendance à perdre le sujet de vue ou à ne pas tirer les conclusions de ce qu’ils développent. Or, votre copie doit être une argumentation, il n’est donc pas suffisant d’énoncer des idées, il faut également être capable de montrer en quoi ces idées justifient votre thèse (réponse au sujet). C’est ce lien que vous faites entre la thèse et votre idée qui fait de votre idée un argument venu justifié votre thèse.

Un exemple de grille d’auto-évaluation

Vous y retrouverez à la fois des éléments qui évaluent les compétences de base : problématisation, conceptualisation (définition) et argumentation, mais également des éléments moins essentiels qui pourront vous faire gagner des points une fois que vous maitrisez les compétences de base.

Définitions utiles pour la dissertation de philosophie

Vous trouverez dans cet article les définitions de grandes notions du programme de philosophie

Séquence La morale :

La morale : Ensemble des règles et des normes de comportement considérées comme bonnes ou mauvaises (bien/mal), justes ou injustes, dans un groupe humain.

Définitions de la liberté :

Libre arbitre : avoir la possibilité de choisir entre une chose et son contraire sans être influencé.

Liberté d’action : avoir la possibilité d’aller où on le souhaite sans être contraint c’est-à-dire sans être contraint par une force physique.

Indépendance : être capable de subvenir seul à ses besoins

Autonomie : être capable de se donner ses propres règles sans avoir à suivre les ordres d’un autre. Etre moral c’est-à-dire suivre les règles que nous donne notre conscience morale.

Maitrise de soi-même : être capable de ne pas céder à certains de ses désirs ou certaines de ses passions s’ils ne sont pas bons pour nous. Ex : un alcoolique n’est pas maître de lui-même.

Liberté absolue ou naturelle : C’est la liberté de l’état de nature, être absolument libre c’est avoir la possibilité de faire absolument tout ce que l’on veut.

Liberté civile : Il s’agit d’une liberté garantie par les lois, c’est-à-dire que nous avons le droit de faire telle ou telle chose et nous sommes protégés par la loi quand nous le faisons. Ex : libre d’aller voter.

Liberté politique : Il s’agit de la liberté qu’a un peuple de choisir ses propres lois, c’est-à-dire d’être souverain. On considère alors que le peuple est autonome politiquement. Le régime où le peuple est libre politiquement est la démocratie.

Définitions du bonheur :

Le bonheur au sens de plénitude : être heureux, c’est un état de satisfaction durable et global qui provient d’un jugement sur notre existence en générale.

Le bonheur selon Calliclès : C’est désirer toujours davantage et remplir sa vie de plaisirs.

Le bonheur au sens d’absence de douleur : être heureux c’est ne ressentir ni souffrance dans le corps ni souffrance dans l’âme (inquiétudes). Définition d’Epicure, philosophe grec de l’antiquité.

La joie : C’est le sentiment d’intense satisfaction que l’on ressent quand on a réussi quelque chose qui a demandé des efforts. La joie est donc plus intense que le bonheur, mais aussi de plus courte durée.

Le plaisir : état de satisfaction éphémère souvent lié à la satisfaction d’un désir matériel ou non.

Le devoir :

Le devoir désigne l’obligation à l’égard de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Il se réfère au Bien (morale) ou à la Loi (droit), suppose une règle et s’adresse à la liberté de l’individu.

Le devoir peut avoir deux origines :

  • On peut se donner à soi-même son devoir (donc être autonome et libre)
  • Le devoir peut nous être imposé implicitement ou explicitement par le groupe auquel nous appartenons. Il viendrait donc de l’extérieur.

Séquence le Sujet :

Définitions de la conscience :

La conscience perceptive est une certaine « conscience » de la réalité présente autour de nous par l’intermédiaire de nos sens. C’est celle qui (contrairement à l’imagination ou au souvenir), pose un certain « objet » comme réel et existant en dehors de soi au moment même où elle s’exerce et ce grâce à la sensibilité.

La conscience réfléchie se caractérise par un pouvoir de perception et de mise à distance de soi-même. L’individu conscient se saisit lui-même en tant que objet mais aussi conscience puisqu’il a conscience d’être conscient.

La conscience morale : C’est le fait de savoir ce qui est bien et ce qui est mal. La conscience morale est possible grâce à la conscience réfléchie car sans elle nous ne pouvons pas observer nos propres actes pour déterminer s’ils sont bons ou mauvais.

Définitions de l’inconscient :

L’inconscient cognitif désigne le fait que nous ne sommes pas conscient de tous ce que nous faisons c’est-à-dire que certains de nos actes sont fait de manière automatique. C’est de cette forme d’inconscient dont parle Bergson. Cet inconscient est de plus en plus admis par les scientifiques.

L’Inconscient psychique est un concept de Freud. Ce psychanalyste et médecin fait l’hypothèse qu’il y a une partie de notre esprit qui est inconscient et qui « contient » tous nos désirs et pulsions refoulées par le Surmoi.

Définition d’autrui :

Autrui : Autre être humain, considéré en tant que Sujet avec lequel se tisse une relation d’inter-subjectivité (rapport entre deux Sujets) et des rapports moraux. On définit souvent autrui comme « autre moi qui n’est pas moi » (Sartre). Autrui est semblable à moi, c’est un alter ego (autre moi) corrélatif du moi.

Définition du désir :

Le désir comme manque : C’est la représentation (imagination) d’une chose que nous n’avons pas encore mais qui nous semble source de satisfaction. Tant que nous ne l’avons pas nous en manquons. (Socrate)

Le désir comme force vitale : Le désir est une force vitale qui nous pousse à nous améliorer et à étendre nos compétences (Bergson). On peut également considérer que le désir est ce qui pousse l’homme «  à persévérer dans son être » (Spinoza).

Définition de la perception :

Percevoir vient du latin percipere qui veut dire prendre ensemble, reconnaître une unité dans une multiplicité. La nature de la perception est difficile à penser : s’y mêlent sensible et intelligible, conscience et inconscience, activité et passivité. La perception nous donne accès à quelque chose, à ce qu’il y a hors de moi, mais est-ce la réalité ?

Définition du temps :

Temps objectif : C’est le temps qui nous permet de mesurer le changement avec nos montres. Il est homogène. « Le temps est le nombre du mouvement » selon Aristote.

Temps subjectif : C’est le temps vécu c’est-à-dire la manière toujours singulière dont nous ressentons l’écoulement du temps. Ce temps est hétérogène. (Bergson).

Définition de l’existence :

Exister : Exister c’est être inscrit dans la réalité à distinguer de l’essence d’une chose (ce qu’est la chose) qui peut ne pas exister. Je peux connaître l’essence d’une chose mais qu’elle n’existe pas dans la réalité.

Existence : Il ne faut pas confondre l’existence et la vie. Avoir une existence, ça n’est pas seulement être inscrit dans la réalité c’est aussi avoir conscience d’être en vie, donc conscience d’être mortel et se demander quoi faire de sa vie.

Séquence la culture :

L’homme (la nature humaine) : l’homme est un Sujet c’est-à-dire qu’il a une conscience du monde, de lui-même et une conscience morale. Ses facultés intellectuelles sont la raison (capacité à enchaîner des jugements ou propositions de manière logique), la volonté (capacité de choisir), l’imagination (capacité de se représenter des choses qui n’existent pas ou pas encore) et la mémoire. Par ailleurs, l’homme a une sensibilité (il est sensible).

Définitions de la culture :

La culture au sens d’agriculture : La culture c’est la transformation de la nature (ce qui est donné) dans le but de servir l’homme.

La culture au sens d’être cultivé : La culture c’est également la transformation de notre nature humaine. Il s’agit alors d’élever notre esprit. Cela passe par l’instruction (acquisition de connaissances et développement de la raison) et l’éducation (apprendre à bien se comporter avec les autres).

La culture au sens de civilisation : En ce sens, on parle des cultures. Une culture c’est l’ensemble constitué des règles, coutumes, croyances, idées, techniques, arts, histoires, langue propre à un groupe social.

Définition du langage :

Langage : Au sens large le mot langage désigne pour nous un système de signes (code) ayant pour fonction de transmettre un message. Un signe peut être gestuel, phonique, graphique, plastique. Ferdinand de Saussure définit le signe comme composé à la fois d’un signifiant et d’un signifié :

Le signifiant : le mot écrit, un geste, ou un son ou ensemble de son

Le signifié : l’idée à laquelle renvoie le signifiant.

Langue : Un système de signe propre à une communauté. ex : la langue française.

Parole : Utiliser une langue ponctuellement.

Définition du travail :

Ensemble des activités effectuées par l’homme pour satisfaire ses besoins et transformer la réalité. A la différence du jeu, le travail est productif et il possède une fin extérieure à lui. Il est un moyen.

Définition de la technique :

La technique (du grec technè) est un ensemble de procédés, de moyens, de méthodes, de savoir-faire permettant la fabrication d’un objet attendu et utile pour l’homme.

Un objet technique : c’est un objet produit par l’homme dans le but de l’aider dans une tâche. Il faut distinguer l’outil (qui n’est pas indépendant) de la machine.

Définition de l’art :

Il est difficile de donner une définition de l’art qui vaille pour toutes les époques. Au 18e siècle, l’art désigne toute production de la beauté au moyen d’une œuvre par un être conscient. On considère qu’il y a sept arts : la musique, la sculpture, la peinture, la danse, le théâtre, la littérature, le cinéma (auquel vient se greffer la photographie).

On peut néanmoins chercher les conditions nécessaires pour qu’il y ait de l’art. Il faut :

  • Une intention. (communiquer, s’exprimer, faire ressentir, témoigner, laisser une trace).
  • Une intériorité, c’est-à-dire l’expression de sentiments, doutes, idées, questionnement existentiels.
  • Une réalisation concrète. Un quelque chose avec ou sans technique.

Définitions de l’histoire :

L’Histoire réelle : L’ensemble des faits passés.

L’histoire comme science : La discipline qui vise à comprendre l’histoire réelle et cherche à établir la vérité en dépassant les récits fictifs sur le passé.

L’histoire fictive : Les récits fictifs que l’on fait et qui relèvent de l’imagination.

Séquence la raison et le réel :

Définition de la raison :

La raison : La raison, c’est la faculté de l’esprit humain qui lui permet de raisonner, c’est-à-dire de lier des concepts et des jugements de façon logique.

Deux utilisations de la raison à distinguer :

  • La raison nous permet de faire ce qui est dans notre intérêt 
  • La raison nous permet de faire ce qui est moral 

Définitions du réel :

Le réel : Ce qui existe en dehors et indépendamment de nous.

Le réel selon Platon : Ce qui estréel ce sont les idées qui sont dans le monde intelligible car, selon lui, les idées ou essences des choses sont plus parfaites car elles désignent toutes les choses concrètes. Ex : l’idée de tableau vaut pour tous les tableaux concrets.

Définitions de la vérité :

La vérité correspondance : Un énoncé est dit vrai s’il correspond effectivement au réel c’est-à-dire s’il est vérifié par l’expérience.

La vérité cohérence : Un énoncé est dit vrai s’il est cohérent avec les propositions précédentes c’est-à-dire si la conclusion découle logiquement et nécessairement des propositions précédentes.

Définition de l’esprit :

Esprit : Substance immatérielle qui sert de support à la pensée. (Dualisme)

Esprit selon Epicure : corps subtil matériel mais invisible. (Matérialisme)

Définition de la matière : Ce en quoi est fait un objet physique, substance déterminée dont est constitué un objet.

Définitions de la démonstration :

La démonstration au sens large : Au sens large la démonstration peut signifier aussi montrer, par exemple faire une démonstration de force.

La démonstration mathématique et logique : Démontrer au sens strict c’est donc faire une déduction. On part de prémisses (propositions de départs) et on en déduit une conclusion nécessairement. Alors la conclusion est absolument et nécessairement vraie si la déduction est valide. (Elle respecte les règles de la logique).

Définition de l’interprétation : Action d’extraire ou de donner du sens à quelque chose.

Définition du vivant : Le vivant désigne l’ensemble des organismes doués de vie ainsi que les propriétés qui constituent l’existence organique. Les trois fonctions du vivant sont l’assimilation, la croissance et la reproduction.

Définition de l’expérience :

Expérience sensible : Moyen par lequel un sujet conscient acquière des informations de son environnement.

Expérience scientifique : Ensemble de procédures ou étapes par lesquelles on teste une hypothèse ou une théorie.

Induction : L’induction est un raisonnement qui tire des lois générales à partir de cas particuliers. (ou expériences particulières).

Séquence la politique :

Définition de la politique : La politique provient du grec « polis » : la Cité, et « techné » : la Science ou la technique. La politique se définit donc comme une science du gouvernement de la cité.

Définition de la justice :

La justice conforme au droit positif : Ce qui est juste c’est ce qui respecte le droit des autres c’est-à-dire la loi. Justice : légal.

La justice conforme au droit naturel : Ce qui est juste c’est ce qui respecte le droit naturel des autres c’est-à-dire ce à quoi ils ont droit en vertu de leur nature. Justice : légitime.

Définitions du droit :

Droit positif : C’est l’ensemble des lois d’un Etat. (Ce qui est légal)

Droit naturel : (17e) ce à quoi a le droit l’homme en vertu de sa nature. Le problème est qu’il n’y aucune loi qui garantit ce droit. (Morale).  Cela donne plus tard les Droits de l’homme. (Ce qui est légitime). Pour Locke, les droits naturels de l’homme ce sont la vie, nos biens, la liberté.

Définition de la société : Ensemble organisé d’individus entretenant des rapports d’interdépendance réglés, exprimables sous la forme de règles naturelles ou conventionnelles.

Définition de l’Etat : Ensemble des institutions (administratives, juridiques, législatives, policières, militaires, économiques…) qui organisent une société sur un territoire donné.

Définitions des échanges : Un échange est un don qui implique une contre partie lorsque le terme est employé au pluriel, il renvoie plus généralement aux relations commerciales au sein d’une communauté ou entre différentes cultures. Toutefois, le terme peut désigner des liens qui ne sont pas économique.