La nature – Philosophie – Terminale

Bienvenue dans cet article dans lequel je vais vous présenter la notion de nature en philosophie qui est une des 17 notions du programme en terminale.

Le terme nature peut avoir plusieurs significations :

On peut définir la nature comme l’ensemble des espaces et des êtres qui n’ont pas été créés ou transformés par l’homme. (ex: une forêt vierge). La nature s’oppose donc à ce qui est artificiel ou culturel.

On peut ainsi dire que la culture c’est ce qui transforme à la fois la nature extérieure à nous, mais également notre nature humaine que nous transformons, par exemple, par l’éducation et l’instruction.

La nature d’une chose cela peut aussi signifier ce qui fait qu’elle est ce qu’elle est ou ce qui la définit.

Voilà pour les définitions, j’en profite pour vous rappeler que si vous voulez apprendre à faire une dissertation ou une explication de texte, vous pouvez télécharger tous mes conseils de méthodes via le formulaire en bas de l’article. Vous retrouverez notamment dans cet ebook toutes les définitions à bien connaître pour analyser finement un sujet de dissertation.

Les grands problèmes sur la nature en philosophie

Bien, à présent, quels sont les grands problèmes qui peuvent être posés sur la question de la nature en philosophie ? Je vais vous en donner quelques uns parmi les plus importants avec quelques réponses classiques :

– Premier sujet très classique : Le projet de maîtriser la nature est-il raisonnable ?

Ce sujet peut vous faire rapidement penser à Descartes, pour qui les sciences pourraient « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ».

A ses yeux, nul doute qu’il est raisonnable de vouloir maîtriser la nature car maîtriser la nature c’est se prémunir contre bien des dangers. Il est dans notre intérêt de maitriser la nature car si nous connaissons bien les lois de la nature, si nous la contrôlons alors nous pouvons plus facilement nous protéger de ces aléas et survivre.

Et pourtant, n’est-ce pas plutôt fort prétentieux de prétendre que  nous pourrions la maîtriser ? Croire que nous pourrions la contrôler totalement et la modifier à notre gré sans en subir les conséquences n’est-ce pas très dangereux ? Pascal, dans les Pensées, insiste plutôt sur le caractère misérable de l’homme par rapport à la nature. « Une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer » dit-il. A ses yeux, nous sommes faibles physiquement mais également sujet à nous tromper lourdement dans nos jugements. Nous devrions alors faire plutôt preuve d’humilité.

– Deuxième sujet : Peut-on se donner comme règle de suivre la nature ?

Ici suivre la nature peut signifier à la fois suivre les lois de la nature, mais également suivre notre nature humaine.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu  Marx : Le travail rend-il heureux ?

Et cette notion même de nature humaine pose question.

Si l’on en croit les stoïciens et notamment Sénèque, pour vivre heureux et libre, il faut vivre conformément à la nature ou donc en suivant la nature. Or, pour lui, cela signifie que nous devons écouter notre faculté spécifiquement humaine qui est la raison. Donc pour suivre la nature, il faut écouter notre raison et ne pas céder à nos désirs ou passions.

A cela on peut opposer la thèse de John Stuart Mill, pour qui il est absurde de prétendre vivre en suivant la nature et ce pour deux raison : d’abord dans bien des cas, nous n’avons pas le choix, les lois de la nature s’imposent à nous. D’autre part, si l’on prétend imiter la nature on va être conduit à commettre bien des horreurs. En effet, dans la nature il y a des catastrophes naturelles, de nombreuses victimes, des animaux se mangent entre eux, des espèces entières sont décimés par des maladies ou par une autre espèce. Est-ce vraiment quelque chose que nous pouvons vouloir suivre ?

– Troisième sujet: La culture dénature-t-elle l’homme ?

Ce sujet porte plus spécifiquement sur la nature humaine et suppose que la culture lui ferait perdre sa nature ou des qualités naturelles.

On peut alors envisager la thèse de Rousseau qui défend qu’effectivement le développement de la culture et plus précisément de la technique a pour effet d’amollir les hommes, de les rendre faibles et dépendants de outils et machines qu’ils ont créés.

A cette thèse, on pourrait opposer celle de Kant, qui envisage au contraire que la culture ne dénature pas l’homme mais est une condition pour qu’un petit homme devienne réellement un homme. En ce sens, un humain ne devient réellement un homme accompli que s’il est éduqué et cultivé.

– Quatrième sujet : les êtres humains sont-ils à part dans la nature ?

Ici, une thèse classique consiste à répondre que l’être humain est bien sûr à part dans la nature car il est le seul à avoir raison, conscience et libre arbitre.  C’est en somme ce que défend Descartes quand il distingue les êtres humains des animaux qui, eux, n’ont pas le libre arbitre et sont toujours constamment déterminés par leurs instincts.

A cette thèse, on peut opposer les découvertes du grand naturaliste Darwin qui au 19e siècle a montré que l’être humain n’est finalement qu’une espèce comme les autres, produit de l’évolution des espèces. Peut-on alors réellement dire que nous sommes à part ?

Voilà pour cet article, j’espère qu’il vous permettra de mieux cerner les grandes questions que vous allez rencontrées sur la notion de nature en philosophie.

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