Citation de Descartes

Descartes, philosophe français, va donc entreprendre de trouver une certitude indubitable, dont il sera impossible de douter.

Descartes, philosophe français du 17e siècle, prend conscience qu’il possède finalement peu de connaissances absolument certaines et que beaucoup se révèlent fausses alors qu’il les pensait vraies. Il va donc entreprendre de trouver une certitude indubitable, dont il sera impossible de douter. Mais comment faire ? Pour être sûr de ne pas laisser passer une erreur, Descartes va se forcer à douter même de ce qui lui paraît évident. C’est ce que l’on appelle le doute méthodique chez Descartes. Il va douter méthodiquement de tout. Il va ainsi d’abord douter du monde extérieur car nos sens nous trompent parfois. Puis il va douter de son corps, car il nous arrive de croire que nous sommes en train de bouger alors même que nous sommes dans notre lit. C’est l’argument du rêve. Enfin, il va douter même des mathématiques, en faisant l’hypothèse qu’un malin génie pourrait nous tromper et nous pousser à faire des erreurs même pour les calculs les plus simples.

Descartes a donc réussi à douter du monde extérieur, de son corps, et même des mathématiques. Que reste-t-il alors ? De quoi ne peut-on absolument pas douter ? C’est alors que Descartes va constater : même si ce que je pense est faux, il y a une chose dont je ne peux douter c’est que je pense et si je pense, je suis. Ce que l’on appelle le cogito (je pense en latin) de Descartes est donc la première certitude indubitable à partir de laquelle il veut ensuite refonder toutes les sciences.

Texte de Descartes :

« J’avais dès longtemps remarqué que, pour les mœurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus, mais, pour ce [parce] qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer. Et pour ce qu’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, jugeant que j’étais sujet à faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations. Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes.

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Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité: je pense donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.»

René Descartes (1596-1650), Discours de la méthode, IV

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